Supplément 1.7: Grandeurs radiatives et radiométrie (1/5)
Les modules d'apprentissage SEOS utilisent souvent des grandeurs de rayonnement similaires, telles que l'éclairement, l'intensité énergétique ou la luminance énergétique. Leur signification différente n'est pas toujours évidente. Cela vaut également pour les méthodes utilisées pour les mesurer, appelées radiométrie. Certaines grandeurs sont désignées différemment en astronomie ou en physique nucléaire par rapport à l'optique physique, qui nous sert ici de référence.
De plus, certaines unités ont des noms similaires dans différentes langues, mais ne signifient pas la même chose, ce qui peut prêter à confusion. Par exemple, le terme intensity en anglais correspond au flux énergétique (watts) dans un angle solide (stéradian), mais le mot allemand Intensität n'est pas défini en physique et n'est utilisé que dans le langage courant ; intensity en français est intensité énergétique.
C'est pourquoi les principales grandeurs sont également indiquées ici avec leurs désignations anglaises.
Contrairement aux grandeurs de rayonnement, les grandeurs physiologiques se rapportent à la perception subjective de la lumière par l'œil et s'expliquent par la vision spectrale : dans le bleu et le vert, la même puissance de rayonnement physique est perçue différemment en termes de luminosité, ce qui est très important pour la technique d'éclairage. Des exemples de telles grandeurs issues de la technique d'éclairage ou de la photométrie sont le lumen pour la luminosité visuelle d'une lampe et le lux pour son intensité lumineuse sur une surface. Cela n'a qu'une importance mineure en optique physique et ne sera donc pas abordé plus en détail ici.
Le flux énergétique (englais: radiant flux ou radiant power)

Le flux énergétique, ou la puissance rayonnée, correspond
à la puissance des ondes électromagnétiques ou des photons présents dans toutes les directions.
Il peut s'agir de l'émission d'un radiateur, du rayonnement incident sur un objet ou du
rayonnement provenant de sources éloignées et présent à un endroit donné dans l'espace.
Symbole : ou P ; nous utilisons
Unité de mesure: Watt,
Exemples
- Le rayonnement total du soleil dans l'espace a une puissance de 387,5·1024 W.
- Le rayonnement solaire qui nous parvient à midi lors d'une journée d'été sans nuages atteint l'impressionnante valeur de 1000 W/m².
- La puissance de rayonnement d'une lampe LED qui consomme 9 W d'électricité est d'environ 4 W. Cela correspond à un rendement de 40 à 50 %, bien supérieur à celui d'une ampoule à incandescence, qui n'est que d'environ 5 %, car elle émet principalement dans l'infrarouge.
Mesure du flux énergétique
Le flux énergétique des sources lumineuses à large spectre peut être mesurée directement à l'aide de détecteurs thermiques, car leur sensibilité ne dépend pas de la longueur d'onde. L'absorption sur une surface noircie est indépendante de la longueur d'onde et peut donc être utilisée à cette fin. C'est ici que le modèle ondulatoire de la lumière entre en jeu, selon lequel la longueur d'onde n'a aucune incidence sur l'intensité (ou la puissance de rayonnement). La chaleur générée par l'absorption modifie les propriétés du détecteur, par exemple sa résistance électrique, à partir de laquelle la puissance de rayonnement est calculée. Vous trouverez plus d'informations sur les détecteurs thermiques dans un autre supplément.
Dans le cas des détecteurs quantiques, dont font partie par exemple les photodiodes à semi-conducteurs, l'énergie photonique et donc la longueur d'onde sont déterminantes pour la mesure et doivent être prises en compte lors de la mesure des puissances de rayonnement. Pour la mesure de puissance d'émetteurs à bande étroite tels que les lasers, la sensibilité spectrale de la photodiode est indiquée dans la fiche technique ou déterminée à l'aide d'un étalonnage pour les mesures de précision. Dans le cas de sources de rayonnement à large bande, le spectre complet doit être mesuré à l'aide d'un spectromètre calibré spectralement et intégré sur toutes les longueurs d'onde ; les détecteurs thermiques indépendants du spectre sont ici avantageux.
Les deux types de détecteurs permettent également de mesurer la température des émetteurs noirs. Ils sont alors appelés pyromètres.